
Un texte de Lisa-Margery Hernandez-Balmain, collaboratrice
Un roman qui se lit comme une respiration
Avec Manon sous le marronnier, Jean-François Beauchemin signe un roman d’une grande délicatesse, publié chez Québec Amérique, qui échappe volontairement aux codes traditionnels du récit. Ici, pas de véritable début ni de fin : on entre dans l’histoire comme on entre dans une pensée, un souvenir, une émotion.
Le narrateur, bibliothécaire hypersensible, raconte son amour pour Manon, une femme qu’il aime depuis trente ans. À travers des chapitres très courts, presque fragmentés, le roman nous invite à observer le monde autrement : les gestes minuscules, les silences, les détails qu’on ne voit plus quand tout va trop vite.
La beauté des petits riens
Ce qui frappe rapidement à la lecture de Manon sous le marronnier, c’est cette capacité à magnifier le quotidien. Beauchemin s’attarde à ce qui semble banal — un repas, une promenade, un souvenir — pour en faire des moments chargés de sens. On y retrouve une profonde tendresse pour la vie telle qu’elle est, imparfaite, fragile, mais profondément belle.
La plume est poétique, parfois un brin désuète, assumée. Elle agit comme une forme de résistance douce face au bruit du monde, à l’urgence permanente, et nous ramène à l’essentiel : aimer, observer, ressentir.
Un extrait qui résume tout
Le résumé du roman donne d’ailleurs parfaitement le ton. Le narrateur y compare Manon à une forêt mixte, riche et vivante, remplie de zones protégées, de sentiers, de lumière et d’ombres. Une métaphore puissante qui résume bien l’approche de l’auteur : parler de l’amour sans grandiloquence, mais avec une immense sensibilité.
Jean-François Beauchemin, une voix incontournable
Depuis plus de vingt-cinq ans, Jean-François Beauchemin occupe une place unique dans la littérature québécoise. On lui doit notamment Le jour des corneilles, La fabrication de l’aube et Le roitelet, des œuvres saluées ici comme à l’international. Avec Manon sous le marronnier, il poursuit cette démarche introspective et humaine qui fait sa signature.
Pourquoi lire Manon sous le marronnier?
Parce que c’est un roman qui ne cherche pas à impressionner, mais à toucher. Un livre à lire lentement, à petites doses, idéal pour celles et ceux qui aiment les textes sensibles, les histoires d’amour durables et la littérature qui prend son temps.
Info pratique – Manon sous le marronnier
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Auteur : Jean-François Beauchemin
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Éditeur : Québec Amérique
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Prix : 29,95 $
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Où l’acheter : Site officiel de Québec Amérique
Note : La mise en page de ce texte a été générée à l’aide de l’intelligence artificielle afin d’optimiser la structure et la lisibilité du contenu
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